Ombres de mes livres

 

… où j’ai cherché à esquisser les silhouettes des 
premiers possesseurs de mes livres anciens.
 
 
 
Claude-Vital Chappuis de la Salle
(1713-1785)
Les revues :

" Mercure de France "

95 numéros formant une série quasiment continue de 1778 à 1782,
avec quelques exemplaires de 1743.


 
Mercure de France :

Le Mercure de France est une revue fondée en 1672 sous le nom de Mercure galant qui prend en 1724 le nom de Mercure de France.
 
En fin du XVIII° siècle la revue est éditée par Panckoucke, avec comme rédacteur principal Jean-François de La Harpe.
 
Le Mercure de France est à la fois littéraire et politique.
 
La partie littéraire comprend «les pièces fugitives, les nouvelles en vers et en prose; l'annonce et l'analyse des ouvrages nouveaux; les inventions et découvertes dans les sciences et dans les arts; les spectacles, les causes célèbres, les académies de Paris et de province; les notices des édits, arrêts; les avis particuliers; etc.».
 
La partie politique comporte essentiellement le résumé des gazettes étrangères, mais aussi «plusieurs faits inédits», grâce à des correspondances particulières.
La signature du possesseur :



Cette signature a été apposée sur un bon nombre d'exemplaires des "Mercure de France".

" D'azur à la fasce d'or
accompagnée de trois roses d'argent
deux en chef et une en pointe "
Claude-Vital Chappuis,
seigneur de la Salle
Ecuyer
Seigneur de Grénieux, de Nervieux & autres lieux
Coseigneur
(avec son frère) du Tronchy
Seigneur de la rente noble appelée "de Barre".

(Montbrison 9 Juin 1713 - 25 avril 1785)


Lieutenant criminel au bailliage de Forez

Conseiller aux bailliage et sénéchaussée
de Forez à Montbrison
Quand un petit seigneur du Forez s'attaque à l'abbaye de Cluny...
 Successeur des Pontchartrain au château de la Salle :

En 1720 le Régent érige le comté de Nervieux dans le Forez pour Jérôme Phélypeaux de Pontchartrain, ancien Secrétaire d'Etat à la Maison du Roi et à la Marine sous Louis XIV. Le comté est composé des terres de Nervieux, Sugny et Grénieux et relève directement du Roi.

Le château de la Salle est bâti en 1730 à Nervieux. Il est composé d'un corps principal avec pignon central et de pavillons aux deux extrémités.

En 1751 les héritiers de Pontchartrain, mort en 1747, démembrent son comté : Ils vendent Sugny aux Boyer et vendent Nervieux (avec son château de la Salle) et Grénieux à Claude-Vital Chappuis.

Le 19 novembre 1751 Claude-Vital Chappuis, seigneur de La Salle, rend foi et hommage au Roi pour la seigneurie de Nervieux.
Mariage avec la fille du Baron de Saint-Lager :

Le 19 juillet 1746 Claude-Vital Chappuis se marie en la paroisse d'Ainay à Lyon avec Françoise-Thérèse Jourdan, fille du Baron de Saint Lager, Seigneur de Cercier, ancien Procureur Général et Conseiller honoraire de la Cour de Monnaies de Lyon.

Deux jours après il fait part à sa tante de sa satisfaction : " Madame de St Lager a parfaitement fait les choses. Elle a équipé de tout Mlle sa fille et tout le reste s'est passé avec toute la décence des personnes les plus qualifiées de cette ville. Le contrat de mariage était tout dressé. On n'eut qu'à signer et à aller à l'église... On m'a assuré 20 000 écus... J'ai fait augmenter de 20 000 livres de bagues et joyaux selon la condition, c'est le quart de la dot ".
Procès pour des messes en son château :

En 1780 Claude-Vital Chappuis de la Salle est en procès avec Bernard Daoustenc, curé de la paroisse de Nervieux et Grénieux.

Le curé jouit des dîmes de sa paroisse en conséquence d'une fondation faite par la Dame de Grénieux en 1439. Cette fondation prévoyait que le curé célèbre une messe les dimanches et fêtes dans la chapelle du château.

Après avoir célébré les messes pendant six années au château de la Salle, le curé cherche à s'en dispenser ou à se faire rétribuer pour son service, ce que conteste évidemment le seigneur.
Procès avec les religieux de Cluny :

Après le procès avec son curé c'est à un plus gros morceau que le seigneur de la Salle s'attaque dans un procès contre l'Abbaye de Cluny. Il conteste le droit des moines à percevoir la dîme à Grénieux.

Il est débouté : " Sentence maintenant les prieur et religieux de Cluny dans le droit, possession et usage de prendre la dîme, dans l'enceinte de leur dîmerie de Grénieux, sur les blés, froment,  seigle, orge, avoine, vin, chanvre, pois, fèves, lentilles, pezettes et autres fruits décimables, à rencontre de Claude-Vital Chappuis de La Salle. "
La famille Chappuis :

La famille est originaire de Condrieux, au sud de Lyon, où elle est connue depuis le XIIIème siècle. Elle a justifié de sa noblesse depuis 1377, avec Durand Chappuis.

La famille Chappuis s'est installée dans le Forez au XVe siècle. Le petit-fils de Jean Chappuis, écuyer,  épouse en 1430 Jeanne de Chaumont, dame de St-Bonnet-le-Château.

La branche dont fait partie Claude-Vital Chappuis de la Salle est issue de Jacques Chappuis, écuyer, capitaine et châtelain de la ville de Montbrisson, qui teste en 1628.  
Sources :
 
> Armorial d’Hozier

> Jougla de Morenas : Grand armorial de France, page 390

> Audiencier. Archives civiles de la Loire

> Précis pour Claude-Vital Chappuis de la Salle contre Bernard Daoustenc


> La Nouvelle revue héraldique, historique et archéologique - 1918

> Page Wikipédia Mercure de France

> Notice Mercure de France 1778-1791


 
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